Samedi 21 février, direction Orly pour une visite express et non touristique de Rome avec notre Shihan Emmanuel.

Après de nombreux échanges électroniques, nous avons en effet convenu de nous rendre en Italie afin de rencontrer Certa Shihan de la Daitokai à l’occasion d’une de ses venues à Rome.

 

Avion, train, nous voilà à la gare de Tiburtina à attendre Paolo, venu nous chercher. Après quelques moments passés à tenter de se retrouver dans cette immense gare, nous voilà enfin à l’hôtel où Certa Shihan nous attend. Salutations, dépose des sacs et nous voilà en direction du Dojo à l’ambiance très japonaise.

Les italiens nous attendent déjà sur le tatami. Il y a aussi 2 russes dont Vladimir, d’un gabarit impressionnant. Certa Shihan nous fait la gentillesse de nous laisser son vestiaire privatif pour nous changer. Arrivé sur le tatami, après le salut, il introduit notre visite en expliquant le cursus de Gérard et d’Emmanuel en expliquant notamment leurs proches relations avec la lignée directe des TAKEDA et les enseignements directs de Tokimune Soke, Munemitsu Soke et Hitoshi Soke.

Les hostilités bienveillantes débutent ensuite par un cours d’Emmanuel qui, après un Taiso traditionnel Daito qui ne dépayse que très peu nos amis italiens, enchaîne sur une version du travail Idori d’Ikkajo à plus courte distance et en position différente des katas de base. Introduisant la notion de travail de biais, cela nous mène ensuite à travailler des techniques du Yonkajo/Gokajo dans une position de travail similaire et nécessaire à leur correcte réalisation.

 

Certa Shihan termine la séance par un travail de la technique Ura Gote de Yonkajo. Keiko intense, cette séance de presque 3 heures se déroule dans une ambiance studieuse et amicale dans un mélange d’anglais, d’Italien et de français.

 

Ambiance qui laisse présager un repas à la hauteur de nos faims. Antipastis, 3 plats de pates, quelques verres de vin rouge dont Certa Shihan me fait l’insigne honneur de baptiser mon jeans et mes chaussures, le repas se déroule dans la même excellente ambiance que notre entrainement du jour.

 

Notre passion du Daito se distingue à travers nos échanges et nous sommes en osmose sur la vision que nous avons de cette école. Italiens et nous partageons la même affection sur ce Koryu. Tout ceci nous amène à évoquer un projet commun d’échange entre la Daito Kai de Certa Shihan et la FDRDA et nous convenons qu’il serait de bon ton que nous nous rendions une fois par an à Rome pour participer à un de leur stage et qu’il vienne nous rejoindre annuellement en retour lors d’un de nos stages de Vanves. Les échanges continuent ainsi jusqu’à ne plus pouvoir s’entendre du fait du restaurant qui est maintenant devenu Karaoke. Après avoir tous perdu un peu d’audition, nous retournons à pied à l’hôtel et nous continuons nos discussions dans une ambiance plus sereine.

Après une nuit de sommeil, un petit déjeuner vite avalé, nous sommes de retour au Dojo à 9h. Emmanuel poursuit un travail technique autour d’Ukimi, le corps flottant, avec un axe de travail désormais vertical. Travail qui se concrétise par la réalisation de Suso Barai, Kiri Kaeshi notamment. Bien que souhaitant qu’Emmanuel continue à dispenser son enseignement à ses élèves, Certa Shihan enchaîne ensuite sur la réalisation de techniques du Yonkajo dont notamment Kakae Kubi et Hadaka Jime.

Le cours se termine par une mise en pratique dynamique de ces techniques que nous réalisons, un par un au milieu d’un cercle dans lequel sous subissons les attaques des Uke qui nous entourent. 11h30, il est temps de retourner au vestiaire et de dire « au revoir » à nos amis italiens dont l’accueil a été particulièrement chaleureux tout au long de ce we si nous ne voulons pas manquer l’avion. 7h plus tard après voiture, train et avion, nous sommes de nouveaux à la maison, fourbus, courbaturés, fatigués mais heureux de ces échanges qui, nous espérons, se développeront afin que la pratique du Daito Ryu puisse s’ancrer dans le paysage des arts martiaux européens et que nos 2 groupes s’épaulent et grandissent l’un à côté de l’autre.

Article rédigé par : Xavier Koleda